« obéissant », définition dans le dictionnaire Littré
obéissant
Définition dans d'autres dictionnaires :
Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)
obéissant, ante
(o-bé-i-san, san-t') adj.
- 1Qui obéit. Un enfant obéissant.
Vous irritez un roi dont vous voyez l'armée Nombreuse, obéissante, à vaincre accoutumée
, Corneille, Nicom. III, 2.Le Gange, dont le jour voit la source en naissant, Par l'heur de mes travaux vous est obéissant
, Rotrou, Bélis. V, 5.Et vous, sainte compagnie, qui avez désiré d'ouïr de ma bouche le panégyrique de votre père… vous avez été, durant tout le cours de sa vie, obéissants à ses ordres
, Bossuet, Bourgoing.[Rome] Et quoiqu'à ses Césars fidèle, obéissante
, Racine, Bérén. II, 2.On dit par formule de civilité en terminant une lettre : votre très humble et très obéissant serviteur.
- 2Il se dit aussi des animaux. Un chien obéissant. Un cheval obéissant.
- 3 Fig. Soumis, docile. Rendre ses passions obéissantes à la raison.
Je saurai, s'il le faut, victime obéissante, Tendre au fer de Calchas une tête innocente
, Racine, Iphig. IV, 4. - 4 Fig. Souple, maniable, qui cède facilement, en parlant d'objets inanimés. Un vaisseau qui fend la mer obéissante. Du cuir, du bois obéissant.
Terme de marine. Navire obéissant, navire sensible à l'effet du gouvernail.
HISTORIQUE
XIIe s. Molt est, qui aimme, obeissanz, Et molt fet tost et volentiers Ce que s'amie doie plaire
, Chrestien de Troyes, dans Guillaume d'Engleterre, publié par FR. MICHEL, v. 3798.
XIVe s. L'utilité de sa concavité [d'un os] fu que il fust plus legier et plus obeissant au mouvement des muscles
, H. de Mondeville, f° 20, verso.
XVIe s. Grande moisson l'obeissant recueille
, Cotgrave †