« paisiblement », définition dans le dictionnaire Littré

paisiblement

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paisiblement

(pê-zi-ble-man) adv.
  • En paix, d'une manière paisible. Elle a paisiblement souffert mon entretien, Corneille, Perthar. II, 4. Bien loin d'en être effrayée [de l'extrême-onction], elle veut la recevoir avec connaissance… on lui voit paisiblement présenter son corps à cette huile sacrée…, Bossuet, Duch. d'Orl. Uni de goût et d'intérêt avec tous les contempteurs d'Homère, il [Cydias] attend paisiblement que les hommes détrompés lui préfèrent les poëtes modernes, La Bruyère, V. Vivant paisiblement dans une douce société avec mes concitoyens, Rousseau, Inég. Dédic.

HISTORIQUE

XIIIe s. Fai moi paisiblement vivre en ceste mortel vie, Psautier, f° 154. Clers usages et cleres coustumes, usées et acoustumées de lonc tans pesivlement, Beaumanoir, Prologue. Li dit religious averont et tenront paisiblement…, Bibl. des ch. 6e série, t. III, p. 602.

XIVe s. Adont se sont logiez aux champs et es courtilz, Et là fut le conquest [butin] paisiblement partis, Guesclin. 18658.

XVe s. Puis prirent le portier et le tuerent si paisiblement qu'oncques ne dit mot, Froissart, I, I, 131.

XVIe s. Il mourut de mort naturelle paisiblement en sa maison, Amyot, Flamin. 46. Ils furent menez par les janissaires dans leurs maisons paisiblement [sans violence], D'Aubigné, Hist. I, 345.

ÉTYMOLOGIE

Paisible, et le suffixe ment ; wallon, pâhûlmain ; prov. paziblement.