« passable », définition dans le dictionnaire Littré

passable

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

passable

(pâ-sa-bl') adj.
  • Qui peut être admis, qui peut passer comme n'étant pas mauvais. C'est la pièce la plus passable pour le style de toutes celles que j'ai jamais faites : je l'ai cherchée pour l'insérer ici, et je ne l'ai pu trouver, Retz, Mém. t. III, liv. IV, p. 168. Ma foi, tout est passable [dans ce dîner], il le faut confesser ; Et Mignot sur ce point s'est voulu surpasser, Boileau, Sat. III. Si tout n'est pas bien [dans l'univers], tout est passable, Voltaire, Babouc. Avec du laitage, des œufs, des herbes, du fromage, du pain bis et du vin passable, on est toujours sûr de me bien régaler, Rousseau, Confess. II.

    Il se dit des personnes. Il dit… Que Virgile est passable, encor qu'en quelques pages…, Régnier, Sat. x. Elle n'est point tant sotte, ma foi, et je la trouve assez passable, Molière, Scap. I, 3. Mettez-vous à ma place ; c'était le garçon le plus passable de nos cantons, Marivaux, Doubl. inconst. II, 11. Cachemire a subsisté plus de treize cents ans, sans avoir eu ni de vrais poëtes, ni d'architectes passables, Voltaire, Dial. 1. Elles [les Parisiennes] sont tout au plus passables de figure, Rousseau, Hél. II, 21. Je me crois passable moraliste, parce que cette science ne suppose qu'un peu de justesse dans l'esprit, Diderot, Claude et Nér. II, 109.

HISTORIQUE

XVIe s. Styx, des morts l'éternel sejour, Qui n'est plus passable au retour, Sat. Mén. p. 216. Plusieurs choses qui peut-estre se trouvaient passables lorsqu'il le composa, mais en temps où nous sommes pourroient engendrer quelque scandale, ib. p. 223.

ÉTYMOLOGIE

Passer ; wallon, passâb, passâub.