« pervers », définition dans le dictionnaire Littré
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pervers, erse
- 1Dont l'âme est tournée vers le mal.
À ces mots l'animal pervers (C'est le serpent que je veux dire, Et non l'homme : on pourrait aisément s'y tromper)
, La Fontaine, Fabl. X, 2.Il se dit aussi des choses. Des doctrines perverses.
Siècle pervers
, Rotrou, Herc. mour. III, 5.Et je rentre un moment dans ce monde pervers Pour venger mon époux, ton hymen et tes fers
, Voltaire, Olymp. III, 6. - 2 S. m. Homme pervers.
Prince, l'espoir des bons et l'effroi des pervers
, Rotrou, Bélis. V, 5.Les injustices des pervers Servent souvent d'excuse aux nôtres
, La Fontaine, Fabl. VI, 15.Je ne sais ni pardonner aux pervers, ni abandonner les malheureux
, Voltaire, Lett. Damilaville, 22 juill. 1767.Abandonnons le pervers à sa honte secrète
, Diderot, Claude et Nér. II, 3.
HISTORIQUE
XIIe s. Od [avec] les purvers n'aiez mais nul comunement
, Th. le mart. 80.
XIIIe s. Et por ce qu'ele [la fortune] est si perverse, Que les bons en la boe verse
, la Rose, 6189. Ses meurs pervers
, ib. 16538. Il avient bien que un enfes de dix ans ou de douze est si porvers ou si plains de malice, qu'il ne se veut atorner à nul bien fere
, Beaumanoir, XVI, 10.
XVIe s. Il tumba en une griefve, estrange et perverse maladie
, Amyot, Numa, 36. Ces inclinations perverses et desnaturées
, Montaigne, IV, 227.
ÉTYMOLOGIE
Provenç. pervers ; espagn. et ital. perverso ; du lat. perversus, qui vient de per, et versus, tourné.