« poignant », définition dans le dictionnaire Littré

poignant

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

poignant, ante

(po-gnan, gnan-t' ; quelques-uns disent poi-gnan) adj.
  • 1Qui point, qui pique. Le hérisson a reçu de la nature la facilité de présenter de tous côtés des armes poignantes, Buffon, Morc. choisis, p. 195.
  • 2 Fig. Qui cause une impression vive et pénible, Bonheur, plaisirs, transports, que vos traits sont poignants ! qui peut en soutenir l'atteinte ? Rousseau, Hél. I, 5. Il s'est permis quelquefois de peindre les méchants et les vices en traits vifs et poignants, mais toujours prompts et rapides, Rousseau, 2e dial. Si vous descendez de la prospérité aux larmes, vous serez plus triste, plus poignant, Chateaubriand, Génie, II, II, 3.

HISTORIQUE

XIIIe s. Si ot la langue moult punese, Et moult poignant et moult amere, la Rose, 3527. Li rosiers est poignans, et s'est souef la rose, Rutebeuf, 138.

XVe s. Et si dit plusieurs autres paroles aucunement poignant, lesquelles le duc dissimula, Juvénal Des Ursins, Charles VI, 1384. Vous sçavez que de tisons embrasés yssent [sortent] voluntiers poignans estincelles, Perceforest, t. VI, f° 71. Les mammelles dures et poignans et la poictrine belle et unie, ib. t. v, f° 44.

XVIe s. Ce bruit aigre et poignant que font les limes, Montaigne, II, 367. Le chauld aspre d'un soleil poignant, Montaigne, IV, 104.

ÉTYMOLOGIE

Poindre.