« propice », définition dans le dictionnaire Littré
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propice
- 1Qui donne faveur, en parlant de la divinité ou de toute puissance de qui notre sort dépend.
Et nous verrons après, par d'autres sacrifices, Si les dieux voudront être à nos vœux plus propices
, Corneille, Rodog. V, 4.S'il est des dieux cruels, il est des dieux propices
, Voltaire, Guèbres, IV, 6.Il est dans ce saint temple un sénat vénérable Propice à l'innocence, au crime redoutable
, Voltaire, Henr. IV. - 2En parlant des choses, favorable. Un vent propice.
Car en quelque façon les malheurs sont propices
, Régnier, Sat. II.Le destin, aux grands cœurs si souvent mal propice
, Corneille, Poly. I, 4.Prenons l'occasion, tandis qu'elle est propice
, Corneille, Cinna, I, 3.Je voudrais que la cour, par un regard propice, à ce que vous valez rendît plus de justice
, Molière, Mis. III, 7. - 3À la propice, loc. adv. Au gré de (locution vieillie).
Géronte : Quel est ce Richard ? - Hector : Moi, fort à votre service ; Ce nom n'étant point fait du tout à la propice D'un valet de joueur, je me suis de nouveau Donné celui d'Hector, du valet de carreau
, Regnard, le Joueur, III, 4.
HISTORIQUE
XIIe s. Respundi Naboth : Deu me seit propice, que ço ne face que ne duinse [je ne donne] ne despende le heritage de mes anceseurs
, Rois, p. 330.
XIVe s. La chaleur du soleil est propice à toute la nature
, Modus, f° IV, verso.
XVe s. Bateaulx propices à porter chevaulx
, Commines, IV, 5. Par les dessus dits luy furent faictes tant de remonstrances qu'il se accorda, et leur donna par propices oreilles à entendre touchant son eschappement [évasion]
, Bibl. des chart. 4e série, t. I, p. 267.
XVIe s. Amour… Tens l'oreille à la mienne [voix], et te montre propice
, Desportes, Amours d'Hippol. XXXIV.
ÉTYMOLOGIE
Lat. propitius, pro-pit-ius, de pro, et petere, aller en volant, voler, d'après Ascoli, Zeitschrift für vergleich. Sprachforsch. t. XVI, p. 211 ; le sens serait : dont le vol est d'un augure heureux.