« rapine », définition dans le dictionnaire Littré

rapine

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

rapine

(ra-pi-n') s. f.
  • 1Action de ravir quelque chose par violence. Des brigands réunis que la rapine assemble, Voltaire, Triumv. III, 1. De voleurs déterminés, ils [les chats] deviennent seulement, lorsqu'ils sont bien élevés, souples et flatteurs comme les fripons ; ils ont la même adresse, la même subtilité, le même goût pour faire le mal, le même penchant à la petite rapine, Buffon, Quadrup. t. I, p. 373.

    Ce qui est ravi. Des guerriers très grossiers vivant de rapine, Voltaire, Lois de Minos, notes.

  • 2Volerie, larcin, concussion. Les rapines des impies seront leur ruine, parce qu'ils n'ont pas voulu agir selon la justice, Sacy, Bible, Prov. de Salom. 21, 7. Les Germains, comme eux [Romains], deviendront Gens de rapine et d'avarice, La Fontaine, Fabl. XI, 7. La rapine et l'orgueil sont les lois de la terre, Voltaire, Agathocle, III, 2. Aristophane peignait fortement l'insolence et les rapines de ce Cléon qu'il haïssait, et qui était à la tête de la république, Barthélemy, Anach. ch. 71.

HISTORIQUE

XIIe s. Ne voilez [veuillez] esperer en iniquité, et ravines ne vous chielt [chaille] à cuveiter, Liber psalm. p. 80.

XIIIe s. Et l'escriture dist que Diex ne voet pas iestre siervis de tolte ou de rapine, Chr. de Rains, p. 198. Après les grans dons viennent les rapines ; car, quant li hom devient poures et besoignous par doner, il est constreinz de prendre de l'autrui, Latini, Trésor, p. 418. Lor mestier defaut et decline ; Li plusor vivent de rapine, Rutebeuf, 224.

XIVe s. Ceulx desquels il esperoit povoir aquerre aucun proufit par praie et par rapine, Bercheure, f° 23, verso. La seconde branche d'avarice si est rapine, Ménagier, I, 3.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. et ital. rapina, du lat. rapina, de rapere, ravir.