« relégué », définition dans le dictionnaire Littré
relégué
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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)
relégué, ée
(re-lé-ghé, ghée) part. passé de reléguer
- 1Confiné en un lieu déterminé.
Le duc d'Épernon, qui avait fait donner la régence à la reine [Marie de Médicis], alla la tirer du château de Blois, où elle était reléguée
, Voltaire, Mœurs, 175.Substantivement.
Quelles vues, quels desseins, quels projets peuvent avoir des esclaves sans âme, ou des relégués sans puissance [Il s'agit des animaux sauvages repoussés au loin par l'homme] ?
Buffon, Quadr. t. III, p. 40. - 2Mis à l'écart.
Il vivait relégué sur les bords de l'Euphrate
, Tristan, Marianne, IV, 1.Les méchants et les impies, qui ont leur règne sur la terre, seront honteusement relégués aux ténèbres extérieures
, Bossuet, Sermons, Septuagésime, préamb.Un petit animal [l'homme] relégué dans un coin de cet espace immense qu'on appelle monde
, La Bruyère, XVI.Il se dit aussi des choses.
L'on ne peut pas douter que le soleil ne soit environné d'une sphère de matières volatiles que sa violente chaleur tient suspendues et reléguées à des distances immenses
, Buffon, 1re ép. nat. Œuv. t. XII, p. 84.Fig. Ces usages, ces préjugés sont relégués au village, on ne les trouve plus que parmi les gens de campagne.
- 3 S. m. Se disait, dans le corps des gendarmes du roi et dans celui des chevau-légers, de la retraite accordée à celui qui avait servi pendant un certain nombre d'années.