« repentance », définition dans le dictionnaire Littré

repentance

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

repentance

(re-pan-tan-s') s. f.
  • 1Douleur qu'on a de ses péchés, de ses fautes. Ils continuent leurs fautes, à cause qu'ils ne pensent pas qu'on se contentât de leur repentance, Guez de Balzac, le Prince, ch. 3. Qui gai fait une erreur, la boit à repentance, Régnier, Sat. X. Ô Jésus, faites que je ne pèche plus, et que j'efface par la repentance mes péchés, qui vous ont couvert de tant de plaies, Bossuet, Élévat. sur myst. XIII, 8. Ne dédaignons pas la bonté de Dieu qui nous attend à repentance depuis longtemps, Bossuet, Sermons, Ascension, 3. Lui-même le sentit, reconnut son péché, Se confessa prodigue, et, plein de repentance, Offrit sur ses avis [de sa femme avare] de régler sa dépense, Boileau, Sat. X. Un pécheur ému d'une humble repentance, Boileau, Épît. XI.
  • 2Changement de résolution. Les dons et la vocation de Dieu sont sans repentance, Bossuet, Hist. II, 7.

HISTORIQUE

XIIe s. Petit e petit est venuz à repentance, Th. le mart. 101. Nel di [Je ne le dis] pour ce que soie en repentance [regret d'aimer], Couci, XVII.

XIIIe s. S'ele n'a repentance d'oevre si maleoite [maudite], Berte, CXXXVI. Il est en vraie repentance Près de faire tel penitance Cum cele enjoindre li saura, Puis que pardonné li aura, la Rose, 9879.

XIVe s. Mes la chose faite pour ygnorance, de laquelle… l'en a tristece, desplaisance, et pesance ou repentance, Oresme, Eth. 60.

XVe s. Tost lui en vint le dommage et grant repentance, Commines, I, 10. Et selon sa grand repentance [de Louis XI] il est à esperer que son ame est glorieuse en paradis, Commines, VII, 11.

XVIe s. Quitta toutes ses bombances et pompes, pour espouser une repentance tranquille, saincte et religieuse, Brantôme, Charles-Quint.

ÉTYMOLOGIE

Repentant ; provenç. repentensa ; ital. ripentenza.