« sonneur », définition dans le dictionnaire Littré
sonneur
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sonneur
(so-neur) s. m.
- 1Celui qui sonne les cloches.
J'ai fait comme les sonneurs quand il tonne : j'ai chassé la nuée, me souciant fort peu du lieu où elle éclatera hors de chez vous
, Louville, Mém. secrets, t. II, p. 220, édit. 1818.Fig.
Si on savait en France imposer silence à ces sonneurs de tocsin, ils n'auraient ni partisans, ni imitateurs
, D'Alembert, Lett. au roi de Pr. 11 mai 1781.Il boit comme un sonneur, se dit d'un homme qui boit beaucoup, d'un ivrogne.
- 2Sonneur de trompette, celui qui joue de la trompette.
Si, pendant le temps qu'il est dans la chambre du malade, il entend la trompette qui sonne la charge, ah ! dit-il avec imprécation, puisses-tu être pendu, maudit sonneur, qui cornes incessamment !
La Bruyère, Théophr. XX.L'âne, excellent sonneur, Misène d'Arcadie, Devait appeler Mars, et, par sa voix hardie, Rendre le combat plus sanglant
, Lamotte, Fabl. II, 18.Une troupe de racleurs et de sonneurs de cor saxons, chassés de leur pays par Luc [le roi de Prusse], composaient mon orchestre
, Voltaire, Lett. d'Argental, 24 oct. 1759. - 3Se dit pour ménétrier. Je m'appelle Jean Huriel, fils de Sébastien Huriel, maître sonneur très renommé, G. SAND, les Maîtres sonneurs, 9e veillée.
- 4Espèce de courlis.
Le sonneur est de la grosseur d'une poule ; son plumage est noir, avec des reflets d'un beau vert
, Buffon, Ois. t. V, p. 11.
HISTORIQUE
XVIe s. Laure [de Pétrarque] ne te veincroit de gloire ny d'honneur, Sans le ciel qui luy donne un plus digne sonneur [poëte]
, Ronsard, 287. Cet ancien joueur de lyre, que Pausanias recite avoir accoustumé contraindre ses disciples d'aller ouir un mauvais sonneur qui logeoit vis à vis de luy
, Montaigne, IV, 34.
ÉTYMOLOGIE
Sonner ; provenç. et espag. sonador ; ital. sonatore.