« soudre », définition dans le dictionnaire Littré

soudre

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

soudre

(sou-dr') v. a.

Terme didactique qui a vieilli et dont il n'est resté que l'infinitif, à peine encore usité.

  • 1Résoudre. Le monsieur son pédant à son aide réclame, Pour soudre l'argument, Régnier, Sat. X. Les rois d'alors [du temps d'Ésope] s'envoyaient les uns aux autres des problèmes à soudre sur toutes sortes de matières, La Fontaine, Fabl. Vie d'Ésope.
  • 2Dissoudre. Cette eau extrêmement forte qui peut soudre l'or, Descartes, Météor. 3.

HISTORIQUE

XIIe s. E à tut li respundid li reis, e solst ses demandes e ses questions, Rois, p. 271.

XIIIe s. Si sainte yglise escommenie, Li frere pueent bien assoudre, S'escommeniez a que soudre [payer], Rutebeuf, II, 61.

XIVe s. Toutes ces choses sont solues par une maniere, Oresme, Éth. 222.

XVIe s. Ledict Panurge solut très bien le problesme, Rabelais, Pant. II, 16. Christ n'a pas ottroyé à ses apostres la puissance de lier et soudre, avant que leur avoir eslargi le saint Esprit, Calvin, Inst. 503.

ÉTYMOLOGIE

Lat. solvere, délier, résoudre, de so ou se, indiquant séparation, et luere, λύω, délier.