« soupirail », définition dans le dictionnaire Littré

soupirail

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soupirail

(sou-pi-rall, ll mouillées), au plur. SOUPIRAUX (sou-pi-rô) s. m.
  • 1Ouverture pratiquée à la partie inférieure d'un bâtiment, pour donner de l'air, du jour à une cave, à un souterrain. Sur ses pas au barreau la troupe s'achemine, Et bientôt, dans le temple, entend, non sans frémir, De l'antre redouté les soupiraux gémir, Boileau, Lutr. v. Il [Satan] avait visité les sanctuaires du mensonge et de l'imposture, l'antre de Trophonius, les soupiraux de la sibylle, Chateaubriand, Mart. VIII.
  • 2 Par extension, fissures par où s'échappent des exhalaisons. Ces fentes, dont quelques-unes descendent à plusieurs centaines de toises, sont les grands soupiraux par où s'échappent les vapeurs grossières, Buffon, Min. t. I, p. 196.
  • 3Baie pratiquée à plomb dans le sommet d'une voûte.

    Soupirail d'aqueduc, ouverture dans l'extrados de la voûte.

    En métallurgie, ouvertures pratiquées dans le bouge des meules de carbonisation.

HISTORIQUE

XVe s. Le souspirail de la cave, Perceforest, t. II, f° 33.

XVIe s. Guerre faicte sans bonne provision d'argent n'a qu'un souspirail de vigueur, Rabelais, Garg. I, 46. N'ayans autres souspiraux, ny autres issues, Amyot, Sert. 24. Tant de souspiraux, dont il souffle tantost le chaud, tantost le froid, et dont il sort tant de fumée, Charron, Sagesse, I, 40.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. sospiralh ; du lat. suspirare (voy. SOUPIRER).