« supposé », définition dans le dictionnaire Littré

supposé

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supposé, ée

(su-pô-zé, zée) part. passé de supposer
  • 1Posé pour hypothèse. Ce fait supposé vrai.

    Cela supposé, dans cette supposition.

    Supposé (invariable), en supposant. Je montre aux premiers que, supposé l'exemple des saints, leur libertinage est insoutenable, Bourdaloue, 2e avent, Sainteté, 269. Supposé même sa conversion, il désespère de sa persévérance, Bourdaloue, Carême, II, Impureté, 132.

    Supposé que, dans la supposition que, avec le subjonctif. … Et supposé qu'on la puisse passer [l'onde rapide], Pourquoi de l'éléphant s'aller embarrasser ? La Fontaine, Fabl. x, 14. Supposé qu'Archimède ne soit occupé que du chagrin de ne point faire un bon souper, d'être méprisé et trompé par une belle femme…, Voltaire, Dict. phil. Bien.

  • 2Allégué comme vrai, en parlant de quelque chose de faux. Un testament supposé. Elle parle de moi sous un nom supposé, Quinault, Rol. IV, 2. Je ne range point au nombre des poëtes ni les sibylles, ni Orphée, ni Musée ; tous les savants conviennent que les poésies qui portent leur nom sont supposées, Rollin, Hist. anc. liv. XXV, ch. I, I, 1. Il est impossible qu'il [M. d'Argenson] ait fait usage contre moi d'une lettre supposée, puisque, assurément, il n'en eût pas fait d'usage si elle eût été vraie, Voltaire, Lett. Thiriot, 23 juin 1738.

    Supposé à, attribué faussement à. Aristarque rejetait comme supposés à Homère tous les vers qui n'étaient pas de son goût, Bayle, Dict. crit. art. Aristarque, rem. B.

  • 3Qu'on fait passer pour fils ou fille de ceux qui ne lui sont rien. Si l'on t'a bien donné Léonce pour mon frère, Les quatre autres peut-être à tes yeux abusés Ont été, comme lui, des Césars supposés, Corneille, Héracl. III, 3. Un enfant supposé par mon trop d'avarice, Molière, le Dép. II, 6.