« suspensif », définition dans le dictionnaire Littré

suspensif

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

suspensif, ive

(su-span-sif, si-v') adj.
  • 1 Terme de jurisprudence. Qui suspend, qui empêche d'aller en avant, de continuer. L'Eglise a toujours approuvé que ses enfants en usassent [de l'appel au plus proche concile] comme suspensif, Saint-Simon, 459, 216. L'obligation contractée sous une condition suspensive est celle qui dépend, ou d'un événement futur et incertain, ou d'un événement actuellement arrivé, mais encore inconnu des parties, Code civ. art. 1181.
  • 2Dans le langage de la politique, veto suspensif, veto qui ajourne la promulgation d'une loi. Il y était statué [dans l'instrument de gouvernement]… que le protecteur [Cromwell] aurait le veto suspensif, Chateaubriand, Stuarts, le Protectoral.
  • 3 Terme de grammaire. Qui suspend le sens, le fait attendre. Le génitif, étant un cas suspensif, leur fait attendre [aux auditeurs] toutes ces idées que l'orateur ne pouvait leur présenter à la fois, Diderot, Lett. sur les sourds et muets.

    Points suspensifs, points mis à la suite les uns des autres quand le sens est suspendu, inachevé. Si j'en croyais ma colère… mais il faut céder à vos supplications.

HISTORIQUE

XIVe s. Les constructions de Titus Livius sont si trenchées, si brieves, si suspensives, et si d'estranges moz, Bercheure, f° 1.

XVIe s. Toutes appellations ont effet suspensif et devolutif, Loysel, 885.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. suspensiu ; espagn. suspensivo ; ital. sospensivo ; du lat. suspensum, supin de suspendere, suspendre.