« tracas », définition dans le dictionnaire Littré

tracas

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

tracas

(tra-kâ) s. m.
  • 1Mouvement accompagné d'embarras, le plus souvent pour des choses de peu d'importance. Mais ne saurai-je point pourquoi, tout ce tracas ? Pourquoi tant de détours, Hauteroche, Soup. mal apprêté, sc. 1. Tout ce tracas qui suit les gens que vous hantez, Molière, Tart. I, 1. Ce petit tracas de dame d'honneur, dont elle [Mme de Richelieu] s'acquittait si bien, est tout dérangé, Sévigné, 6 avr. 1680.
  • 2Se dit populairement du métier qu'on fait. Je fais tout doucement mon petit tracas. Tes choux, tes aulx, enfin tout ton tracas, La Fontaine, Jum. Je ne suis pas si aise, et je la [ma vie] gagne à faire le tracas des maisons, Marivaux, Pays parv. 2e part.
  • 3 Fig. Petits embarras. L'affaire du salut va avant les tracas du ménage, Le P. Sim. Mars, Myst. du roy. de Dieu, p. 429, dans POUGENS. Les Levantins en leur légende Disent qu'un certain rat, las des soins d'ici-bas, Dans un fromage de Hollande Se retira loin du tracas, La Fontaine, Fabl. VII, 3. Ce qu'on recherche… c'est le tracas, qui nous détourne d'y penser [à notre malheureuse condition] et nous divertit, Pascal, Pens. IV, 2, édit. HAVET. Le tracas de la dévotion, Sévigné, 15 janv. 1674. Je ne pense pas que vous me soupçonniez d'être moins lasse que vous de tout ce qui s'appelle tracas, tracasseries, tracassiers, Mme du Deffant, Corresp. t. I, p. 312, dans POUGENS. J'avais plusieurs écrits commencés, j'en fis la revue ; j'étais assez magnifique en projets ; mais, dans les tracas de la ville, l'exécution jusqu'alors avait marché lentement, Rousseau, Confess. IX.
  • 4Espace vide dans les planchers d'une raffinerie de sucre.

ÉTYMOLOGIE

Substantif verbal de tracasser.