« tracassier », définition dans le dictionnaire Littré

tracassier

Définition dans d'autres dictionnaires :

Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

tracassier, ière

(tra-ka-sié, siè-r') s. m. et f.
  • 1Celui qui va et vient pour de petites occupations.

    Adj. Quand il s'agit de rendre service et à des amis encore, sans me vanter, je suis aussi actif, aussi tracassier que M. et Mme Tatillon, Picard, les Tracasseries, III, 14.

  • 2Celui, celle qui tracasse, qui ne sait ce qu'il veut, qui suscite des difficultés sans raison. Oui, oui, défaites-vous de cette tracassière, Destouches, Irrésolu, v, 9. On trouve cent chasseurs, cent tracassiers, cent ivrognes, pour un homme qui lit, Voltaire, Lett. d'Argence, 19 sept. 1766. À sa place Mme de Longueville n'eût été qu'une tracassière ; à la place de Mme de Longueville elle eût gouverné l'État, Rousseau, Confess. II.

    Adj. Une police tracassière. Tiens, je suis vive, et franche, et familière ; Mais je suis bonne, et jamais tracassière, Voltaire, Prude, IV, 5. Une petite femme tracassière qui se mêle de tout et qui brouille tout, parce qu'elle se croit bonne à tout et que, dans le vrai, elle n'est bonne à rien, Diderot, Lett. à Mlle Voland, 20 nov. 1770.

  • 3Brouillon, indiscret, qui colporte de mauvais propos de l'un à l'autre. Il ne résultera de cette petite malice… rien autre chose que des assurances de la plus respectueuse estime… si tous les tracassiers de Paris étaient ainsi payés de leurs peines, le nombre en serait moins grand, Voltaire, Lett. d'Argenson, 30 mars 1740. C'est [le P. Castel] le fou des mathématiques et le tracassier de la société, Voltaire, Lett. Thiriot, 10 avr. 1738.

ÉTYMOLOGIE

Tracasser. On trouve tracasseur au XVIe siècle.