« verdoyer », définition dans le dictionnaire Littré

verdoyer

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verdoyer

(vèr-do-ié, ou, suivant quelques-uns, ver-doi-ié. L'y est remplacé par un i devant l'e muet : je verdoie ; je verdoyais, nous verdoyions, vous verdoyiez ; que je verdoie, que nous verdoyions, que vous verdoyiez) v. n.
  • Devenir vert. Le mariage est le lierre de Jonas, qui verdoie au dehors avec quelque sorte d'agrément ; mais un ver de chagrin le ronge au dedans, Le P. Sim. Mars, Myst. du roy. de Dieu, p. 84, dans POUGENS. Je ne vois rien que le soleil qui poudroie, et l'herbe qui verdoie, Perrault, Barbe-Bleue. Le gazon qui verdoyait autour, Bernardin de Saint-Pierre, Harm. I, 258.

    Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.

REMARQUE

Verdoyer était devenu inusité à la fin du XVIIe siècle : Verd ne fait plus verdoyer, La Bruyère, XIV.

HISTORIQUE

XIIe s. Sor l'erbe verdoiant, Ronc. p. 28. Pluie n'i chiet, ne erbe n'i verdie, ib. p. 41.

XIIIe s. Bele Emmelos es prés, desous l'arbroie, Pleure Guion, sur l'erbe qui verdoie, Audefroi le Bastard, Romancero, p. 28. Et sachiés, quant j'oï lor chant, Et je vi le leu verdaier, Je me pris moult à esgaier, la Rose, 681. Les floretes i fait parair, Et les herbetes verdoier, ib. 5961.

XVe s. Messire Robert de Beaumanoir feut ordonné à tout cinq cents lances pour les verdoier [attaquer] et escarmoucher, Juvénal Des Ursins, Charles VI, 1482.

XVIe s. Et en tout temps le laurier cy verdoie, Marot, I, 259.

ÉTYMOLOGIE

Vert ou verd ; provenç. verdejar, verdeiar ; espagn. verdear ; ital. verdeggiare.