« extravagance », définition dans le dictionnaire Littré

extravagance

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

extravagance

(èk-stra-va-gan-s') s. f.
  • 1État de celui qui est extravagant. On fait quelquefois grâce à l'impertinence en faveur de l'extravagance, Retz, Mém. t. II, liv. III, p. 245, dans POUGENS. On dira que nos mystiques savent bien comme nous que la séparation de Dieu d'avec son paradis est impossible, et enfin qu'il faut leur laisser leurs amoureuses extravagances, Bossuet, États d'orais. IX, 1.

    Il se dit aussi des choses. L'extravagance de sa conduite. Je sais ce qu'est un songe et le peu de croyance Qu'un homme doit donner à son extravagance, Corneille, Poly. I, 1. Quelque insolent espoir qu'ait la folle arrogance, Apprends que j'en saurai punir l'extravagance, Corneille, Othon, V, 6.

  • 2Fait, discours extravagant. Il a fait mille extravagances. Jamais oreille N'ouït d'extravagance à la tienne pareille, Mairet, Sophon. I, 1. Elle [l'aigle] menaça Jupiter D'abandonner sa cour, d'aller vivre au désert, Avec mainte autre extravagance, La Fontaine, Fabl. II, 8. Manger son blé en vert est grande extravagance, Regnard, Vendanges, I, 1. Elle me dit cent extravagances qui me charmèrent, Lesage, Turcaret, IV, 2. C'est une petite dissimulée qui serait au désespoir qu'on sût les mauvaises situations où la mettent presque tous les jours ses extravagances, Dancourt, Les bourgeoises à la mode, III, 9.

HISTORIQUE

XVIe s. Vela la description de la renommée ville de Orbe qui a esté icy mise par forme de digression ; après laquelle extravagance [digression] faut retourner à nostre propos, Roman d'Alector, f° 136, dans LACURNE. Le troisiesme [Lucain] plus verd, mais qui s'est abattu par l'extravagance de la force, Montaigne, I, 266.

ÉTYMOLOGIE

Extravagant.