« épris », définition dans le dictionnaire Littré

épris

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

épris, ise

(é-prî, pri-z') part. passé d'éprendre
  • 1Qui est en feu. Des tisons bien épris.
  • 2 Fig. C'est ou d'elle ou du trône être ardemment épris Que vouloir ou l'aimer ou régner à ce prix, Corneille, Rodog. III, 5. Épris de colère et d'amour, Rotrou, Antig. v, 3. …Les deux troupes, éprises D'ardent courroux, n'épargnaient nuls moyens, La Fontaine, Fabl. VII, 8. Âme raisonnable, toi qui es née pour l'éternité et pour un objet éternel, tu deviens éprise et captive d'une fleur que le soleil dessèche, Bossuet, la Vallière. Il y a des âmes sales, pétries de boue et d'ordure, éprises du gain et de l'intérêt, comme les belles âmes le sont de la gloire et de la vertu, La Bruyère, VI. Je vois qu'un fils perfide épris de vos beautés…, Racine, Mithr. II, 4. Sans craindre ces vertus qu'ils admirent en vous, Dont j'ai vu Rome éprise et le sénat jaloux, Voltaire, Brutus, II, 2. Épris de mille erreurs, Chénier M. J. Fénel. I, 2.

    On trouve épris pour. Un esprit vrai doit être épris Pour des vérités éternelles, Voltaire, Épît. 33.

    Absolument. Amoureux. Car enfin il vous hait ; son âme ailleurs éprise…, Racine, Andr. II, 2. Et toujours plus épris et toujours plus fidèle, Voltaire, Scythes, II, 3.