« appâter », définition dans le dictionnaire Littré

appâter

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

appâter

(a-pâ-té) v. a.
  • 1Attirer avec un appât. Appâter des poissons, des oiseaux.
  • 2Mettre le manger dans le bec des petits oiseaux.
  • 3 Familièrement. Donner à manger à quelqu'un qui ne peut pas se servir de ses mains. Il faut l'appâter comme un enfant.

HISTORIQUE

XVIe s. C'est le tumbeau, là où les vers s'appastent Du bon vieillard…, Marot, III, 260. Et tous les arts dont la vieille rusée Sçait appaster la jeunesse abusée, Du Bellay, J. VII, 55, verso. Ils en faisoient provision et les appastoient [nourrissaient], Montaigne, I, 106. Un gendre qui sceust appaster commodement mes vieux ans, et les endormir, Montaigne, IV, 75. Nous appastons le cheval dès lors qu'il est nay, pour l'apprivoiser à servir, Montaigne, IV, 356. Il ne faignit pas de leur jetter à chascun quelque grosse somme d'argent, pour les attraire et appaster, Amyot, Phoc. 30. Il fut apasté d'un bon evesché ; mais il est de l'humeur de ceux qui tirent l'eschelle après eux ; car il a trouvé l'invention de mettre les appas si avant dans l'hameçon, que le poisson est pris, sans que l'appas soit avalé, D'Aubigné, Conf. I, 9.

ÉTYMOLOGIE

Appât. Dans le XVIe siècle on disait aussi appasteler.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

APPÂTER.
1Ajoutez :

Fig. Les vains amusements… se représenteront encore en votre cœur, pour l'appâter et faire retourner de leur côté, Saint François de Sales, Introd. à la vie dévote, IV, 2.