« appartenance », définition dans le dictionnaire Littré

appartenance

Définition dans d'autres dictionnaires :

Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

appartenance

(a-par-te-nan-s') s. f.
  • 1Ce qui appartient à une chose, ce qui en dépend. Faire les lois, donner les dispenses sont des appartenances de l'autorité souveraine, Bossuet, II, Conc. 1. Souhaitant que le feu du ciel ne laissât dans les appartenances du Carmel aucune trace d'une grandeur et d'une magnificence séculière, Fléchier, Panég. II, 266. Il fallait [à Marly] des cuisines aux princesses, et d'autres appartenances, Saint-Simon, 268, 113.
  • 2Les appartenances de la selle, les parties qui ne la composent pas essentiellement. Les appartenances de la selle sont : les sangles, le surfaix, le poitrail, la croupière, les étriers ; la housse est un accessoire.

HISTORIQUE

XIIe s. Tutes les choses ki furent Saül, e sun maisnil, e tutes les apurtenances, tut rend al fiz tun seignur, Rois, 150.

XIIIe s. Il auroient Andrenoble et toutes les apartenances, Villehardouin, CLIX. Car icel jor, bien le recors, Ne nous toldra fors que le cors, Et toutes les apartenances De par les corporex sustances, la Rose, 8173. S'il brise ou depiece ou pert aucune coze qui est des apertenances du pressoir, Beaumanoir, XXXVIII, 19. Et ces deux freres tindrent du conte Henri touz leur heritages et leur apartenances, Joinville, 205.

XIVe s. La qualité et la quantité de la fortune, et l'appartenance ou procheneté et valour de la personne, Oresme, Eth. 26. Yconomie est art de gouverner ung hostel et les appartenances pour acquerir richesses, Oresme, ib. 11.

XVe s. Lille, Douay et Bethune et toutes les appartenances qui doivent estre tenues de la comté de Flandres, Froissart, I, I, 97.

XVIe s. La remission des pechez, sans laquelle nous n'avons aucune alliance ni appartenance avec Dieu, Calvin, Instit. 829. Ils avoient une maison spacieuse accompagnée de grands jardins et appartenances, D'Aubigné, Hist. II, 162. La beatitude remplit toutes les appartenances et advenues de la vertu, Montaigne, I, 70. Ces cognoissances ne sont pas de leur appartenance, Montaigne, II, 278. Seulement luy laissa l'on par pitié le royaume de la Macedoine, avec les appartenances, Amyot, Aratus, 64.

ÉTYMOLOGIE

Appartenir ; provenç. apartenensa ; ital. appartenenza.