« atténuer », définition dans le dictionnaire Littré

atténuer

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atténuer

(a-té-nu-é) v. a.
  • 1Rendre mince, ténu ; diminuer l'embonpoint. Les jeûnes, les veilles, les fatigues l'ont extrêmement atténué.
  • 2 Terme de médecine. Atténuer les humeurs, les rendre plus fluides.
  • 3 Fig. Diminuer, rendre moins grave. Son repentir a atténué sa faute.

    Terme de droit. Les circonstances ont atténué le délit.

  • 4S'atténuer, v. réfl. Devenir moindre. Le corps s'atténue par le jeûne. Le délit s'atténue ou s'aggrave par les circonstances.

HISTORIQUE

XIIe s. Li bien ki poissent estre attenueit, se il fuissent acomplit, Job, 466.

XIIIe s. Attenuoié sunt mi oill [yeux] esgardant en haut, Psautier, f° 180.

XVe s. Chascun estimoit le royaulme bien attenué tant des grans que des moyens et que des petis, pource qu'ils avoient portez et souffertz vingtz ans ou plus de grandes et horribles tailles, Commines, V, 18.

XVIe s. Quand le dolent sa voix d'homme a senti Attenuer, et son chenu pelage Se transmuer en semblable pennage, Marot, IV, 75. L'Estat de France est maintenant si attenué et affoibli, Lanoue, 379. La troisieme saignée, espuisant les forces de ce pauvre corps attenué, Yver, p. 521. Ils estoient malades, fort maigres et attenuez, Carloix, V, 22. L'anse est faite d'un hous qu'à force j'ay courbé : En voulant l'atenuir, le doigt je me coupé, Ronsard, 736. Telle suffumigation incise, attenue, resoult l'humeur, Paré, V, 23.

ÉTYMOLOGIE

Wallon, atèni ; provenç. atenuar ; ital. attenuare ; du latin attenuare, de ad, à, et de tenuis, ténu, rendre ténu (voy. TÉNU). On a dit au XIIIe siècle, attenuoier (sans doute atenvoier) et, au XVIe, attenuir.