« attentif », définition dans le dictionnaire Littré

attentif

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

attentif, ive

(a-tan-tif, ti-v') adj.
  • 1Qui a, qui porte de l'attention, de l'application. Rendre son auditoire attentif. Les esprits, comme les yeux, étaient attentifs. Porter un œil attentif sur toutes les parties de l'État. Il fut fort attentif à ce que rien ne nous manquât. Roxane, attentive, écoutait son amante, Racine, Baj. III, 2. Des coursiers attentifs le crin s'est hérissé, Racine, Phèd. V, 6. Prêtez-moi l'un et l'autre une oreille attentive, Racine, Athal. II, 5. Attentive au soin de son trépas, Racine, Baj. IV, 5. À ses seules fureurs Thèbes fut attentive, Voltaire, Œdipe, I, 3. Le fidèle, attentif aux règles de sa loi, Boileau, Lutr. ch. VI. Attentif à Dieu, Fléchier, I, 107. François, cet homme caché dans les bois et dans les forêts, sans expérience dans les affaires, attentif à lui-même, Fléchier, II, 127. Plus Dieu vous afflige, plus il vous aime, plus il est attentif sur vous, Massillon, Afflic. Ces hommes toujours attentifs sur eux-mêmes…, Massillon, Car. Fautes légères. Suffit-il à un évêque d'avoir été attentif à soi-même ? Massillon, Villeroy. Attentive à faire de nouveaux progrès dans les voies de la grâce, Massillon, Conc. Attentive à peser toutes ses paroles, Bossuet, Reine d'Anglet.

    Être attentif auprès d'une femme, la courtiser.

  • 2Qui a le caractère de l'attention. Soins attentifs.

HISTORIQUE

XVIe s. Chacune soit d'en porter attentive, Marot, III, 302. Ils travaillent de leurs mains au labeur qui peut entretenir leurs corps, sans empescher leur esprit qu'il ne soit attentif à Dieu, Lanoue, 534. Des sergens crioient au peuple que l'on se teust, laissant toute autre euvre pour estre attentif au service divin, Amyot, Numa, 24.

ÉTYMOLOGIE

Voy. ATTENTION. Dans l'ancien français, on disait ententif.