« calmer », définition dans le dictionnaire Littré

calmer

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

calmer

(kal-mé) v. a.
  • 1Rendre calme, faire cesser l'agitation, au physique et au moral. Calmer les flots. Calmer les esprits. Il calma l'émotion populaire. Le temps l'avait calmé. Il faut tâcher de calmer et de posséder un peu son âme, Sévigné, 192. Et du haut d'un balcon, pour calmer la tempête, Sur ses nouveaux sujets faisons voler sa tête, Corneille, Nicom. V, 5. Semblables à ces vœux dans l'orage formés Qu'efface un prompt oubli quand les flots sont calmés, Corneille, Rod. II, 1. Elles calment un peu l'ennui qui me dévore, Racine, Mithr. IV, 1. Ira-t-il voir Roxane et calmer ses soupçons ? Racine, Baj. IV, 1. … Son trépas n'a pas calmé la reine, Racine, Phèd. V, 5. J'ai cru que des présents calmeraient son courroux, Racine, Ath. II, 5. Calmez, reine, calmez la frayeur qui vous presse, Racine, Esth. II, 7. Il ne faut pas que les désirs d'un état devenu impossible vous calment sur les dangers de votre état présent, Massillon, Orais. fun. 1er serm. Prof. rel. Pour éclairer ses yeux, pour calmer son esprit, Il ne faudra qu'un mot…, Voltaire, Tancr. V, 3. Reviens de ta patrie en proie à la tristesse Calmer les déplaisirs, Rousseau J.-B. Odes, IV, 5.

    Absolument. Cela n'est pas propre à calmer.

  • 2Adoucir, rendre moins violent, faire cesser. Calmer la fièvre. Calmer les douleurs physiques. Tes remords te suivront comme autant de furies ; Tu croiras les calmer par d'autres barbaries, Racine, Brit. V, 6.
  • 3Se calmer, v. réfl. Devenir calme. La tempête, la sédition, la douleur s'est calmée. Vous calmez-vous, pendant la vie, sur vos désordres ? Massillon, Car. Impén. Salomon n'adora les dieux des femmes étrangères que pour se calmer sur ses dissolutions, Massillon, Car. Vérité de la religion.

    Se calmer, reprendre du sang-froid. Calmez-vous, mon ami.

  • 4 V. n. Terme de marine. Le vent, la mer calme, commence à calmer, a beaucoup calmé. N'espérons plus, mon âme, aux promesses du monde ; Sa lumière est un verre et sa faveur une onde Que toujours quelque vent empêche de calmer, Malherbe, I, 3.

HISTORIQUE

XVIe s. Tristes, voyant celui qui calma la tourmente De l'orage civil, s'éloigner de nos yeux, Am. Jamyn, livre I, Entrée du roi de Pologne.

ÉTYMOLOGIE

Calme ; espagn. calmar ; ital. calmare.