« constamment », définition dans le dictionnaire Littré

constamment

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

constamment

(kon-sta-man) adv.
  • 1Avec constance. Combien de fois le peuple Romain avait-il porté constamment la défaite des armées ! Perrot D'Ablancourt, Tac. 135. Recevoir constamment la mort, Perrot D'Ablancourt, ib. 475. …Préparons-nous à montrer constamment Ce que doit une amante à la mort d'un amant, Corneille, Hor. IV, 4. Qui vit avec honneur doit mourir constamment, Rotrou, Hercule m. V, 1. Instruire ains les gens à porter constamment de pareils accidents, Molière, Femmes sav. V, 1. Parlons de sa mort, s'il se peut, aussi constamment qu'elle est morte, Fléchier, Mme de Montausier. Seigneur, je ne vous demande pas cette raison orgueilleuse qui cherche dans la gloire de souffrir constamment toute la consolation de ses peines, Massillon, Av. Afflict. Il sait souffrir constamment et meurt en paix, Rousseau, Ém. I. On ne pense pas toujours constamment d'un même sujet ; l'entêtement et le dégoût se suivent de près, La Bruyère, XII.
  • 2Invariablement, sans interruption. Il a été constamment heureux ce soir-là, il gagna constamment au jeu.
  • 3Certainement, assurément. Cette nouvelle est constamment vraie. Quand il cite pour un maître celui qui constamment est un ignorant, La Quintinye, Jardins, I, 4. Vieux en ce sens.

HISTORIQUE

XVIe s. User des biens regléement, et les savoir perdre constamment, Montaigne, I, 176. Son innocence la faisoit constamment parler, Marguerite de Navarre, Nouv. LXX.

ÉTYMOLOGIE

Constant, et le suffixe ment.