« croyant », définition dans le dictionnaire Littré

croyant

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

croyant, ante

(kro-ian, ian-t' ; d'autres disent kroi-ian, ian-t')
  • 1 Adj. Qui a la foi religieuse. Elle est redevenue croyante. Les âmes croyantes. Une nation croyante. J'étais croyant, je l'ai toujours été, quoique non pas comme les gens à symboles et à formules, Rousseau, Dial. I. M. Lambercier, bien qu'homme d'Église, était croyant en dedans, Rousseau, Conf. II. Le vrai croyant ne peut s'accommoder de toutes ces simagrées ; il sent que l'homme est un être intelligent auquel il faut un culte raisonnable, Rousseau, Lett. à l'archev. de Paris. Ma conviction religieuse, en grandissant, a dévoré mes autres croyances ; il n'est ici-bas chrétien plus croyant et homme plus incrédule que moi, Chateaubriand, dans le Dict. de DOCHEZ.
  • 2 S. m. et f. Fidèle, en parlant de la religion chrétienne. Abraham mérita d'être le père des croyants, Massillon, Panég. St Benoît. Le corps des chrétiens se distinguait en croyants ou fidèles, et en catéchumènes, Chateaubriand, Génie, IV, III, 2.

    Les sectateurs de la religion musulmane se donnent aussi le titre de croyants. Commandeur ou chef des croyants était le titre que prenaient les califes.

HISTORIQUE

XIIe s. Cele out à nom Sebile, qui puis fu bien creanz [croyante], Sax. V.

XIIIe s. Et bien creant en Dieu et de mout bon courage, Berte, LXX. Et disoit que il [le cordelier] ne trouvoit ne es creans ne es mescreans, que onques reaumes se perdist ne chanjast de seigneurie à autre, mez [mais] que par defaute de droit, Joinville, 199.

ÉTYMOLOGIE

Croire.