« défalquer », définition dans le dictionnaire Littré
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défalquer
- 1Retrancher d'une somme, d'une quantité.
On réduisit Madame à toucher de l'électeur palatin 300000 écus romains, en défalquant même ce qu'elle pouvait avoir déjà reçu de ce prince
, Saint-Simon, 105, 122.L'impôt qu'il n'a pu défalquer sur le prix de la vente
, Rousseau, Écon. 3.À mesure que l'on prend des points [au jeu d'osselets], on en défalque autant sur la partie de l'adversaire
, Chateaubriand, Amér. 85. - 2 Terme de fonderie. Rabattre l'humidité.
- 3Se défalquer, v. réfl. Être défalqué. Cela se défalquera quand nous réglerons le compte.
REMARQUE
Au XVIIe siècle, défalquer était un mot mal reçu : " Défalquer, pour dire rabattre ou déduire en matière de compte, est un mot italien qui est barbare parmi nous, " VAUGEL. Nouv. rem. p. 82, dans POUGENS.
HISTORIQUE
XIVe s. Avoir vendu à leur profit le dit sel ainsi defalqué [privé de son humidité ?] sans gabeler
, Du Cange, gablum.
XVIe s. Le temps de l'enfance, vieillesse, dormir, maladies d'esprit ou de corps, et tant d'autre inutile et impuissant à faire chose qui vaille, estant defalqué [de la vie humaine] et rabattu, le reste est peu
, Charron, Sagesse, I, 36.
ÉTYMOLOGIE
Dé… préfixe, et un verbe latin hypothétique falcare, tiré de falx, faux (voy. FAUX, s. f.), mot à mot : retrancher avec la faux ; provenç. defalquar ; espagn. defalcar ; portug. desfalcar ; ital. diffalcare.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
DÉFALQUER. - HIST. XIVe s. Ajoutez : De laquelle somme fault deffalquer XXX livres par an pour la fondacion d'une messe perpetuelle (1384)
, Varin, Archives administr. de la ville de Reims, t. III, p. 584.
XVe s. Maistre Nicolle Ballue… deffalqué du roole de la dite chambre [des comptes] et mis hors d'icelle sans cause
, Procès-verbaux du conseil de régence de Charles VIII, p. 154.