« exorable », définition dans le dictionnaire Littré

exorable

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

exorable

(è-gzo-ra-bl') adj.
  • Qui se laisse fléchir par des supplications. Ô dieux, qui comme vous la rendez adorable, Rendez-la comme vous à mes vœux exorable, Corneille, Cinna, III, 3. Le ciel à mon amour serait-il favorable, Jusqu'à rendre sitôt Ariane exorable ? Th. Corneille, Ariane, IV, 5. Qu'exorable à la prière, il [le prince] soit ferme contre les demandes, et qu'il sache que son peuple jouit de ses refus, et ses courtisans de ses grâces, Montesquieu, Esp. XII, 27. Voilà quel est le peuple ; violent, mais exorable ; excessif, mais généreux…, Mirabeau, Collection, t. IV, p. 314. Qu'entends-je ? à mes discours seriez-vous exorable ? Hugo, Cromwell, III, 7.

HISTORIQUE

XVIe s. Nous avons assez de matiere de là pour trouver Dieu exorable et debonnaire, Calvin, Instit. 687. Preste moy ton oreille exorable et benine, Ronsard, 713.

ÉTYMOLOGIE

Lat. exorabilis, de exorare, vaincre par prière, de ex, et orare, prier (voy. ORAISON).

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

EXORABLE. - HIST. XVIe s. Ajoutez : Car plus il [l'Amour] est prié, moins il est exorable, Desportes, Imit. de la compl. de Bradamant.