« fortuit », définition dans le dictionnaire Littré

fortuit

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

fortuit, ite

(for-tui, tui-t' ; le t ne se lie pas dans le parler ordinaire ; au pluriel, l's se lie : des événements for-tui-z et fâcheux) adj.
  • Qui arrive par fortune, par accident, sans liaison de cause. Un incident fortuit et véritable, Mairet, Solim. II, 6. Apparemment il voulait relever le génie de l'ignorant, ou réprimer l'orgueil des savants sur des découvertes fortuites, Fontenelle, Hartsoeker. L'on pourrait attribuer les légères différences qui se trouvent entre ces deux animaux à l'influence très ancienne du climat, de la nourriture, et à la succession fortuite de plusieurs générations de petits chevaux sauvages à demi dégénérés qui peu à peu auraient encore dégénéré davantage, Buffon, Quadrup. t. I, p. 132, dans POUGENS. J'aimerais autant que vous me disiez que l'Iliade d'Homère ou la Henriade de Voltaire est un résultat de jets fortuits de caractères, Diderot, Pensées phil. n° 21. Une liaison fortuite et passagère, sans autre cause que l'attrait du plaisir et de l'occasion, Marmontel, Mém. IV.

    Autrefois on appelait fortuites certaines lois, non indiquées, sur lesquelles ceux qui se présentaient pour quelque emploi de judicature étaient interrogés.

    Substantivement. Le hasard est cause de beaucoup d'effets ; c'est un accident qui survient à des choses projetées ; le fortuit se prend dans une acception plus étendue, Diderot, Opin. des anc. phil. (péripatéticiens).

HISTORIQUE

XVIe s. Je passay ce temps n'ayant aultres moyens que fortuites, et despendant de l'ordonnance et secours d'aultruy, Montaigne, I, 312.

ÉTYMOLOGIE

Lat. fortuitus, de fors, sort (voy. FORTUNE).