« imbécillité », définition dans le dictionnaire Littré

imbécillité

Définition dans d'autres dictionnaires :

Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

imbécillité

(in-bé-si-li-té) s. f.
  • 1Faiblesse d'esprit et de corps, incapacité. Des contes… dont l'antiquité Se servit pour tromper notre imbécillité, Régnier, Élég. III. Notre imbécillité, maîtresse de nos sens, Conserve en tous les cœurs un tel penchant aux vices…, Corneille, Imit. IV, 3. Végétant dans l'imbécillité d'une enfance exposée à tous les dangers, Voltaire, Philos. ignor. 31.

    Il se dit des choses en un sens analogue. Quelle est la vertu et tout ensemble l'imbécillité de ce sang [celui de la victime], qui donne la liberté d'approcher de l'arche, mais qui ne la donne qu'au pontife seul ? Bossuet, Sermons, Ascension, 1.

  • 2 Terme de médecine. Faiblesse de l'esprit, premier degré de l'idiotisme. Les autres fées ajoutèrent que, pour remédier en partie au mal qu'elles ne pouvaient pas absolument détruire, l'imbécillité de la princesse cesserait dans le moment qu'elle ressentirait de l'amour, Duclos, Acajou, Œuv. t. VIII, p. 359, dans POUGENS.
  • 3 Par exagération, sottise, niaiserie. Si cette action flétrit à jamais la mémoire d'Élisabeth, il y a une imbécillité fanatique à canoniser Marie Stuart comme une martyre de la religion, Voltaire, Mœurs, 169. Tels étaient les singuliers scrupules sur lesquels un homme d'esprit avait l'imbécillité de me faire sérieusement un crime de mon éloignement de Paris, Rousseau, Conf. IX.

HISTORIQUE

XIVe s. Que chascuns d'euls fust langueureux par autrui imbecillité, Bercheure, f° 22, verso.

XVIe s. L'imbecillité humaine, Montaigne, I, 11. Considerant l'imbecillité du jugement humain et la difficulté de choix es choses nouvelles et doubteuses, Montaigne, I, 330.

ÉTYMOLOGIE

Lat. imbecillitatem, de imbecillus, imbécile.