« indignement », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
indignement
- D'une manière indigne.
Quand un roi fainéant, la vergogne des princes, Laissant à ses flatteurs le soin de ses provinces, Entre les voluptés indignement s'endort
, Malherbe, II, 1.Un prince que j'estime, indignement m'offense
, Corneille, Nicom. IV, 2.Un trône indignement renversé et miraculeusement rétabli
, Bossuet, Reine d'Anglet.Prendrait-elle pour roi l'esclave de Mycène… Qui s'est au roi d'Argos indignement soumis ?
Racine, Théb. I, 3.Par des soldats peut-être indignement traînée
, Racine, Iphig. V, 3.Et je ne prétends pas, indignement épris, Rougir devant mon frère et souffrir des mépris
, Voltaire, Adélaïde, III, 3.Et d'un cruel spectacle indignement avide
, Voltaire, Tancr. III, 3.
HISTORIQUE
XVIe s. L'indignation sert à l'encontre de ceulx qui indignement sont heureux
, Amyot, De la vertu morale, 26. Employer indignement à qui bon nous semble les surnoms les plus glorieux de quoy l'ancienneté ait honoré un ou deux personnages en plusieurs siecles
, Montaigne, I, 383. J'ay peché devant toy, pere doux et clement ; Je m'appelle ton fils, mais c'est indignement
, Desportes, Œuv. chrest. XVIII, Prière.
ÉTYMOLOGIE
Indigne, et le suffixe ment.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
INDIGNEMENT. - HIST. Ajoutez :
XIIe s. Et ki indignement Deu volsis resembleir, or resembles les bestes alsi com tu dignes es
, li Dialoge Gregoire lo pape, 1876, p. 118.
XIIIe s. Car, ce dit la divine page, Son juïse menjue et boit, Indignement qui le reçoit [le corps de Jésus-Christ]
, Gautier de Coinsy, les Miracles de la sainte Vierge, p. 475, éd. abbé Poquet.