« indubitable », définition dans le dictionnaire Littré

indubitable

Définition dans d'autres dictionnaires :

Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

indubitable

(in-du-bi-ta-bl') adj.
  • Dont on ne peut douter. Ce Dieu, dont la clémence égale l'équité, Récompense ici bas la vraie humilité De sa lumière véritable, Celle qui nous conduit aux généreux desseins Où la gloire est indubitable, Racan, Psaume 24. Si ce fils vit encore, il a tué son père, C'en est l'indubitable et le seul caractère, Corneille, Œdipe, III, 5. La perte de ta vie était indubitable, Mairet, M. d'Asdr. III, 3. Encore qu'elle [une doctrine] soit très indubitable, il n'est pas si aisé de l'imprimer dans les cœurs, Bossuet, Sermon pour la vêture d'une bernardine, 1. Comme il est indubitable que l'intérêt emporte les cœurs, Bourdaloue, 12e dim. après la Pentec. Domin. t. III, p. 286. Il y a certainement des connaissances accordées à l'homme ; nous savons mesurer, calculer, peser jusqu'à un certain point ; les vérités géométriques sont indubitables, et c'est déjà beaucoup, Voltaire, Lett. Prusse, juin 1738.

    On a dit en parlant de choses : être indubitable, ne pas manquer son effet. On vous fera un régime et une nécessité de ne me jamais voir ; je ne sais si ce remède serait bon pour vous ; quant à moi, je vous réponds qu'il serait indubitable pour finir ma vie, Sévigné, 16 juin 1677.

HISTORIQUE

XVIe s. Il n'allegue argument quelconque necessaire, pourquoy l'on doive ajouxter foy indubitable à ce qu'il en a recueilly, Amyot, Numa, 2. Il y a des preuves assez certaines, autant que la raison humaine le porte, pour rendre l'Escriture indubitable, Calvin, Instit. 36. Dieu par cela ne le recommandoit-il pas comme un prophete indubitable envoyé de sa part ? Calvin, ib. 39. C'est d'un regard si indubitable que nous sçavons bien qu'il n'y a nulle tromperie, Calvin, ib. 435.

ÉTYMOLOGIE

Lat. indubitabilis, de in… 1, et dubitare, douter.