« méprisable », définition dans le dictionnaire Littré

méprisable

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

méprisable

(mé-pri-za-bl') adj.
  • Digne de mépris. Ils me font méprisable alors qu'ils me font reine, Corneille, Pomp. IV, 3. Il n'y a que ceux qui sont méprisables qui craignent d'être méprisés, La Rochefoucauld, Max. 322. Nous ne devons pas être fâchés qu'ils [les hommes] les connaissent [nos imperfections], et qu'ils nous méprisent, étant juste et qu'ils nous connaissent pour ce que nous sommes, et qu'ils nous méprisent si nous sommes méprisables, Pascal, Pensées, t. I, p. 252, éd. LAHURE. Les hommes sont bien méprisables, et, en vérité, ne valent guère mieux que les femmes, Maintenon, Lett. au duc de Noailles, t. V, p. 51, dans POUGENS. Il n'y a rien de méprisable dans la nature, et tous les ouvrages de Dieu sont dignes qu'on les respecte et qu'on les admire, Malebranche, Rech. vér. I, 6. Il n'y a rien à la cour de si méprisable et de si indigne qu'un homme qui ne peut contribuer en rien à notre fortune : je m'étonne qu'il ose se montrer, La Bruyère, VIII. Ce qui est méprisable est souvent dangereux, quand il n'est pas assez méprisé, Voltaire, Fragm. sur l'hist. art. 25.

ÉTYMOLOGIE

Mépriser ; provenç. mesprezable ; catal. menyspreable ; espagn. menospreciable.