« maillot.2 », définition dans le dictionnaire Littré

maillot

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

maillot [2]

(ma-llo, ll mouillées, et non ma-yo ; le t ne se lie pas ; au pluriel, l's se lie : des ma-llo-z élégants) s. m.
  • 1Morceau de toile ou d'étoffe dans lequel on laçait un petit enfant pour le coucher. À sa naissance on le coud dans un maillot, Rousseau, Ém. I. Les conseils de Jean-Jacques Rousseau ont fait abandonner le maillot, Dict. de l'Acad. Par lui l'homme rompit le joug du préjugé ; Des liens du maillot l'enfant fut dégagé ; La baleine cessa d'emprisonner les belles, Delille, Imag. V.

    Fig. Nos premiers pas sont dégagés Du vieux maillot des préjugés, Béranger, Bohémiens.

  • 2 Par extension, les langes et les couches dont on enveloppe un petit enfant. Il [Jésus] est dans le maillot, et les mages l'adorent ; il naît parmi les animaux, et les anges publient sa naissance, Bossuet, 1er sermon, Nativité de N.-Seigneur, 2. Pour s'en convaincre [qu'Ulysse feignait la folie], il met l'enfant Télémaque encore au maillot devant la charrue de son père, Bernardin de Saint-Pierre, Mort de Socrate.

    Fig. Première enfance. Elle qui sait que, depuis le maillot, je n'ai pas eu, jusqu'à cette heure, un jour de repos, Voiture, Lett. 50. Je n'approuve aucunement qu'il [le duc de Bordeaux] ait ses Invalides avant de sortir du maillot, Courier, Simple discours.

  • 3Enfant au maillot. Je suis ravie de la véritable distinction qu'a eu ce joli maillot [le fils de Mme de Grignan devenu homme] que j'ai vu à Grignan, Lett. de Mme de Coulanges, dans SÉV. 11 nov. 1688. Vous avez un petit garçon qui n'est plus ce petit maillot de Mme de Coulanges ; c'est un joli garçon qui a de la valeur, Sévigné, 22 nov. 1688. Le désir de relever les bâtards avait fait porter le deuil d'un maillot de M. du Maine, Saint-Simon, 129, 174.
  • 4Genre de coquilles univalves.

HISTORIQUE

XVe s. L'enfant au maillolet et es mains des nourrices, De la Marche, Mém. p. 618, dans LACURNE.

XVIe s. Quatre [dieux] à un enfant, protecteurs de son maillot, de son boire, de son manger, de son tetter, Montaigne, II, 276.

ÉTYMOLOGIE

Ménage le tire de mallus, fil de laine ; mais Raynouard, au mot enmalhotar, a raison de la rattacher à maille 1 ; le maillot étant lacé.