« obstinément », définition dans le dictionnaire Littré

obstinément

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

obstinément

(ob-sti-né-man) adv.
  • Avec obstination. Et bien que tout mon cœur obstinément se donne, Ma raison n'ose me donner, Corneille, Toison d'or, IV, 2. Qu'une femme est à craindre et hait obstinément ! Rotrou, Bélis. III, 3. J'ai beau la conjurer de montrer son visage ; Ma prière au refus obstinément l'engage, Th. Corneille, les Engagements du has. II, 2. Après m'avoir obstinément refusé quand je l'en pressais devant sa maîtresse, Beaumarchais, Mar. de Figaro, V, 3.

HISTORIQUE

XIVe s. Comme einsi fust que il [les tribuns] ne se flechissent point, et que il empeschassent le delet [levée de troupes] obstinement, Bercheure, f° 94.

XVIe s. Vous en usez [de l'accent aigu] en diverses sortes, comme en ces mots nommément, privément, obstinément, dont les syllabes sont longues, et ailleurs vous le mettez sur les brèves, J. Pelletier, dans LIVET, la Gramm. franç. p. 168. Uses donques hardiment des noms pour les adverbes, comme, ils combatent obstinez, pour obstinéement, Du Bellay, J. I, 32, verso. La coustume a faict le parler de soy vicieux, et le prohibe obstinéement, en hayne de la ventance, Montaigne, II, 60.

ÉTYMOLOGIE

Obstinée, et le suffixe ment.