« passe-temps », définition dans le dictionnaire Littré

passe-temps

Définition dans d'autres dictionnaires :

Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

passe-temps

(pâ-se-tan) s. m.
  • Occupation légère et agréable. Et les doctes, à les lire amusés, n'ont d'autre passe-temps, Régnier, Sat. II. Le joli passe-temps D'être auprès d'une dame et causer du beau temps, Corneille, la Veuve, I, 1. Hé quoi ! vous n'avez point de passe-temps plus doux ? Racine, Athal. II, 7. On se donne beaucoup dans ce pays-là [Genève] le passe-temps de se tuer ; voilà quatre suicides en six semaines, Voltaire, Lett. Damilaville 9 avr. 1767. Tu connais des Romains les passe-temps cruels, Saurin, Spartac. I, 1. La lice à mes loisirs offrait ses passe-temps, P. Lebrun, le Cid d'Andal. II, 3.

HISTORIQUE

XVe s. De mentir par deduit ou joye, Ou par passe temps, ou plaisir, Ce n'est point mal fait, sans faillir, Orléans, Ball. 101. Et ne avoit [le Daulphin] aucun passe-temps que de jouer des orgues, Juvénal Des Ursins, Charles VI, 1413.

XVIe s. Ce n'estoient que danses, festes, jeux, banquets, passe-temps de chasses, Amyot, Lyc. 53. Et le plus communement nous nous sentons plus esmeus des trepignements, jeux et niaiseries pueriles de nos enfants, que nous ne faisons aprez de leurs actions toutes formées ; comme si nous les avions aimez pour nostre passe-temps, comme des guenons, non comme des hommes, Montaigne, II, 71.

ÉTYMOLOGIE

Passer, temps.