« présage », définition dans le dictionnaire Littré
présage
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présage
(pré-za-j' ; d'après Chifflet, Gramm. p. 183, on prononçait présâge) s. m.
- 1Signe par lequel on juge de l'avenir.
Un songe vous fait peur ? - Ses présages sont vains
, Corneille, Poly. I, 2.Le faucon est léger, l'aigle est plein de courage, Le corbeau sert pour le présage
, La Fontaine, Fabl. II, 17.Quand il faut détourner quelque funeste présage
, Fénelon, Tél. XXII.J'accepte ces présages que je crois heureux
, Fénelon, ib. XVIII.Ce phénomène [une éclipse] jeta l'épouvante et la consternation dans l'esprit des Athéniens, qui étaient accoutumés, par superstition et par l'ignorance des causes naturelles, à regarder ces sortes d'événements comme des présages funestes
, Rollin, Hist. anc. Œuv. t. III, p. 501, dans POUGENS.Des présages de trépas couvrirent son visage, son arrêt parut écrit
, Massillon, Or. fun.Villars Avais-je raison de croire aux présages ?
Staël, Corinne, XV, 2.Alors, comme les peuples superstitieux, nous eûmes nos présages, nous entendîmes parler de prédictions ; quelques-uns prétendirent qu'une comète avait éclairé de ses feux sinistres notre passage de la Bérézina
, Ségur, Hist. de Nap, XII, 2. - 2Conjecture qu'on tire du présage.
Lorsqu'on voit paraître quelque signe de changement de temps et le moindre présage de brouillerie
, Guez de Balzac, le Prince, 17.Mon ami prenait ce discours à bon présage
, Pascal, Prov. II.Et tout le peuple même, avec dérision, Observant la rougeur qui couvrait mon visage, De ma chute certaine en tirait le présage
, Racine, Esth. III, 1.
HISTORIQUE
XVIe s. …Par son sçavoir il devançoit son age, De sa grandeur future infaillible presage
, Desportes, Tombeau de Desportes.
ÉTYMOLOGIE
Lat. præsagium, de præ, avant, et sāgire, avoir les sens subtils ; sāgus, devin.