« quiproquo », définition dans le dictionnaire Littré

quiproquo

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

quiproquo

(ki-pro-ko) s. m.
  • Méprise consistant à prendre une personne, une chose pour une autre. …Plus je contemple Ces fruits [gland, citrouille] ainsi placés, plus il semble à Garo Que l'on a fait un quiproquo, La Fontaine, Fabl. IX, 4. Il y a ici du quiproquo sur ma parole, Regnard, Sérén. 8. Là, j'ai vu votre frère au milieu des commis Qui s'emportait contre eux du quiproquo commis, Regnard, les Ménech. II, 1. Il faut tellement approprier la louange à ceux qu'elle regarde, que le plus ombrageux amour-propre ne puisse y trouver de quiproquo, Rousseau, Confess. X. À peine a-t-il son habit d'officier qu'il porte la main à l'épée aux premières railleries du comte sur le quiproquo d'un soufflet, Beaumarchais, Préface du Mar. de Fig.

    Un quiproquo d'apothicaire, médicament donné l'un pour l'autre. Les quiproquo d'apothicaire sont fort dangereux. Est-ce que l'on ne dit pas ordinairement : un tel a fait un quiproquo d'apothicaire ; ce qui suppose qu'il nous arrive souvent de nous tromper, Lesage, Est. Gonz. 17.

    Au plur. Des quiproquo, selon le Dictionnaire de l'Académie ; mais on pourrait regarder le mot comme français et écrire : des quiproquos.

HISTORIQUE

XVIe s. S'il est licite de transfigurer ainsi toutes choses, il y aura de terribles qui pro quod, Calvin, Instit. 492. Ah ! mes fillettes, ne vous y fiez pas, ils vous tromperont, il vous feront lire un quid pro quod, Despériers, Contes, I. Quiproquo d'apothicaire, H. Estienne, Apol. d'Hérod. p. 214, dans LACURNE.

ÉTYMOLOGIE

Lat. quid, pro, et quod : prendre un quid pour un quod.