« transfusion », définition dans le dictionnaire Littré

transfusion

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

transfusion

(tran-sfu-zion) s. f.
  • 1Action de transfuser.

    Par extension. La transfusion des deux scènes paternelles d'Argire et d'Aménaïde [dans Tancrède] en une seule, Voltaire, Lett. d'Argental, 4 oct. 1760.

    Fig. Quand l'affection est mutuelle à un même degré, c'est l'union la plus étroite, c'est le plus parfait accord qui puisse régner entre deux êtres sensibles ; c'est enfin, s'il est permis de le dire, la transfusion et la coexistence de deux âmes, Marmontel, Œuv. t. XVI, p. 448.

  • 2Transfusion du sang, opération qu'on avait proposée pour rajeunir l'homme ou le rendre immortel. La panacée, quelle qu'en fût la composition, la transfusion du sang et les autres moyens qui ont été proposés pour rajeunir ou immortaliser le corps, Buffon, Hist. nat. hom. Œuv. t. IV, p. 355.

    Fig. Nous envoyer, par quelque subtil enchantement, tout le sens, toute la force, toute la santé, toute la joie que vous avez de trop, pour en faire une transfusion dans la machine de ma fille, Sévigné, à Coulanges, 15 oct. 1695.

    Aujourd'hui, opération qui consiste à introduire dans les veines d'un animal malade, pour remédier à son état, le sang d'un animal sain, et, d'après les expériences dernières, d'un animal de la même espèce. Après divers essais, Denis publia une relation de la cure d'un jeune homme qui, attaqué d'une léthargie extraordinaire, en aurait été guéri par la transfusion du sang artériel d'un agneau dans ses veines, Saint-Foix, Ess. Paris, Œuv. t. IV, p. 393, dans POUGENS.

HISTORIQUE

XVIe s. La creation n'est point une transfusion, comme si on tiroit le vin d'un vaisseau en une bouteille, Calvin, Instit. 127.

ÉTYMOLOGIE

Lat. transfusionem (voy. TRANSFUSER).