« transgression », définition dans le dictionnaire Littré

transgression

Définition dans d'autres dictionnaires :

Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

transgression

(tran-sgrè-sion ; en vers, de quatre syllabes) s. f.
  • Action de transgresser. Où il n'y a point de loi établie, ni de préceptes donnés, on ne saurait accuser personne de transgression, La Mothe le Vayer, Vertu des païens, I, Droit de nature. En se permettant toutes les transgressions qui ne sont pas renfermées dans le précepte, Massillon, Carême, Fautes légères. Vous croyez vous tirer d'affaire en disant que Dieu payait son peuple [les Hébreux] comptant, en le punissant temporellement de ses transgressions, et en le récompensant par les biens de la terre quand il était fidèle, Voltaire, Mél. litt. Lett au pr. de***, 4.

HISTORIQUE

XIVe s. De communication politique sont trois especes, et les corrupcions ou transgressions de elles sont en nombre equal, Oresme, Éth. 245. Prevarication est quelconque transgression de bonne loy, Oresme, Thèse de MEUNIER.

XVe s. Vous savez la transgression D'Eve et d'Adam comme ils cheïrent, Mart. de St Étienne.

XVIe s. Il faut qu'il nie quant et quant, que la transgression de la loy n'est point peché, Calvin, Instit. 468. Et les transgressions d'un pecheur miserable, Desportes, Œuvres chrest. XVIII, psal. 51.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. transgressio ; espagn. transgresion ; ital. transgressione ; du lat. transgressionem (voy. TRANSGRESSER).

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

TRANSGRESSION. - HIST. Ajoutez : XIIIe s. Trop firent grant transgression Cil qui l'avoient enfouie [une image], Gautier de Coincy, les Miracles de la sainte Vierge, p. 121, éd. l'abbé Poquet.