« transi », définition dans le dictionnaire Littré
transi
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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)
transi, ie
(tran-si, sie) part. passé de transir
- 1Pénétré par le froid.
Transi, gelé, perclus, immobile, rendu, N'ayant pas à vivre un quart d'heure
, La Fontaine, Fabl. VI, 13.Le rouge-gorge vient jusque sur nos fenêtres siffler sa petite chanson transie
, Ch. Lévêque, Science du beau, t. II, p. 334. - 2 Fig. Qui est dans un état moral comparé à celui d'une personne transie de froid.
Un mal pour qui… J'eus la bouche fermée et le cœur si transi
, Régnier, Dial.Et j'ai le cœur transi De crainte que quelqu'un ne te découvre ici
, Corneille, la Pl. roy. III, 8.Tous ses sens de tristesse étouffés et transis
, Segrais, dans VAUGEL, Nouv. rem. Obs. de M***, p. 328, dans POUGENS.Nous sommes toujours transis, jusques à ce que nous sachions si nos troupes ont repassé le Rhin
, Sévigné, 6 août 1675.Rien n'est si froid que nos lettres, parce que notre cœur est transi
, Maintenon, Lett. à Mme de Caylus, 9 nov. 1717.Par plaisanterie. Un amoureux transi, un amant qui ne peut surmonter la timidité qui le glace.
Qu'elles ont à leur suite une troupe béante De langoureux transis…
, Régnier, Sat. 3.Je hais ces vains auteurs… Qui… fous de sens rassis, S'érigent pour rimer en amoureux transis
, Boileau, Art p. II.Introduire dans la pièce de Sophocle [Électre] une partie carrée d'amants transis, est une sottise que tous les gens sensés de l'Europe nous reprochent assez
, Voltaire, Lett. Mlle Clairon, 7 août 1761.Plus ma vive imagination m'enflammait le sang, plus j'avais l'air d'un amant transi
, Rousseau, Conf. I.