« contemptible », définition dans le dictionnaire Littré

contemptible

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

contemptible

(kon-tan-pti-bl') adj.
  • Qui mérite le mépris. Ma peur est que… Ma foi, qu'en me voyant elle avait agréable, Ne lui soit contemptible en ne me voyant pas, Malherbe, V, 23. Si dans les moindres dons tu passes À considérer leur auteur, Verras-tu rien de vil, rien de faible en ses grâces, Rien de contemptible à ton cœur ? Corneille, Imit. II, 10.

REMARQUE

Vaugelas trouve ce mot dur, et Th. Corneille dit qu'il serait absolument insupportable. Malgré cet arrêt, contemptible n'est point banni de la langue.

HISTORIQUE

XVIe s. Je n'allegue point cet exemple, pour rendre l'or contemptible, Lanoue, 464. Ses anciens serviteurs refformez, contemptibles par la pauvreté, D'Aubigné, Hist. III, 291. Pour nous rendre encore plus odieux et contemptibles, Du Bellay, J. I, 5, recto. [L'amour] Chose si esmeue et violente, qui nous esclave à autruy et nous rend contemptibles à nous, Montaigne, III, 379.

ÉTYMOLOGIE

Lat. contemptibilis (voy. CONTEMPTEUR).

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

CONTEMPTIBLE. Ajoutez : Le cardinal de Richelieu… les employant [certains personnages] à des ministères vils et contemptibles, Montchal, Mém. t. I, p. 27.