« empressement », définition dans le dictionnaire Littré
empressement
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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)
empressement
(an-prè-se-man) s. m.
- 1Action de s'empresser.
Malgré l'empressement d'un curieux désir, Il faut, pour lui parler, attendre son loisir
, Corneille, Illus. com. I, 1.Ses douces conversations [de sa sœur Bénédicte] rétablirent dans le cœur de la princesse Anne ce que d'importuns empressements en avaient banni
, Bossuet, Anne de Gonz.Ou ne dois-je imputer qu'à votre seul devoir L'heureux empressement qui vous porte à me voir ?
Racine, Andr. II, 2.Quels empressements Vous dérobent si tôt à nos embrassements ?
Racine, Iphig. II, 2.Tout succède, madame, à mon empressement
, Racine, ib. III, 3.Qui croirait que l'empressement pour les spectacles… les repas… les ballets… couvrissent… des passions si vives et des affaires si sérieuses ?
La Bruyère, VIII.Un homme qui ne témoignait aucun empressement
, Fénelon, Tél. VI.L'on aura assez d'empressement à servir l'État pourvu que…
, Fénelon, ib. XI.Cet homme s'avançait avec empressement
, Fénelon, ib. XIX.Ces soins et ces empressements à cultiver l'estime des hommes
, Massillon, Car. Tiédeur, 2.Les soins, les intrigues, les empressements pour s'élever, le chagrin vif et profond de se voir devancé
, Massillon, Carême, Confession.Ainsi cette vivacité sur votre gloire, ces empressements à être distingué du côté de l'estime
, Massillon, Car. Fautes légères.Des assujettissements et des ennuis mortels dont il faut même se faire un empressement et un mérite
, Massillon, Prof. rel. Serm. 4.Dans l'empressement d'être utile, elle avait oublié de se chausser
, Bernardin de Saint-Pierre, Paul et Virg. - 2Actions témoignant qu'on s'empresse.
Et je n'ai point pour lui ces doux empressements Qui d'un cœur paternel font les vrais mouvements
, Corneille, Héracl. V, 3.J'aimai votre tendresse et vos empressements
, Corneille, Sertor. III, 4.Il le faut bien payer de la même monnaie, Répondre comme on peut à ses empressements
, Molière, Mis. I, 1.L'ingrat est-il touché de mes empressements ?
Racine, Bajaz. I, 1.Je ne mérite plus ces doux empressements
, Racine, phèd. III, 4.
REMARQUE
1. On dit également l'empressement de faire quelque chose et l'empressement à faire quelque chose.
2. Camus, évêque de Belley, dans une sorte de dissertation placée à la suite de son roman d'Alcine, sous le titre d'Issue aux censeurs, cite le mot empressement comme un terme contesté ; le roman est de 1625.
ÉTYMOLOGIE
Empresser.