« firmament », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
firmament
- 1Dans le langage de la Bible, cloison solide qui soutient le ciel et sépare les eaux supérieures des eaux inférieures.
Dieu dit aussi que le firmament soit fait au milieu des eaux, et qu'il sépare les eaux d'avec les eaux
, Sacy, Bible, Genèse, I, 6.Dans l'ancienne astronomie, le firmament était le huitième ciel dans lequel on supposait que les étoiles fixes étaient placées, et que l'on se représentait comme étant de cristal.
L'idée d'un firmament est de la plus haute antiquité ; on s'imaginait que les cieux étaient très solides, parce qu'on y voyait toujours les mêmes phénomènes
, Voltaire, Dict. phil. Genèse. - 2Dans le langage actuel, le ciel, la voûte circulaire où les astres semblent attachés.
J'ai quelquefois aimé ; je n'aurais pas alors Contre le Louvre et ses trésors, Contre le firmament et la voûte céleste, Changé les bois, changé les lieux…
, La Fontaine, Fabl. IX, 2.Une infinité d'univers dont chacun a son firmament
, Pascal, Pensées, Disproportion de l'homme.Quel astre brille davantage dans le firmament que le prince de Condé n'a fait dans l'Europe ?
Bossuet, Louis de Bourbon.Les feux du firmament, les astres.
On ôtera plutôt les feux du firmament
, Mairet, Sophon. IV, 7.
HISTORIQUE
XIIe s. Mais par celui qui fist le firmament, Se mais i truis [j'y trouve] le Mancel souduiant, De mort novele l'asseür à mon brant
, Raoul de C. 29.
XIIIe s. Judas Machabeus nos dist anchienement Que victoire n'est mie en grant masse d'argent N'en grant chevauceüres, ne grant plenté de gent, Ainçois vient dou segneur qui maint au firmament
, Rutebeuf, 235. Il [saint Pierre] est li fermemens [ce qui affermit] de la pierre de sainte eglise
, Latini, Trésor, p. 72.
XVIe s. Les gens entendus luiront comme la splendeur du firmament
, Calvin, Instit. 807. Si la vraye Eglise est colomne et firmament de verité
, Calvin, ib. 835.
ÉTYMOLOGIE
Bourguig. fiermament ; provenç. fermamen ; catal. firmament ; espagn. firmamiento ; ital. fermamento ; du lat. firmamentum, action d'affermir, de firmare, rendre ferme (voy. FERME, adj. et FERMER).