« lice.3 », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
lice [3]
- Femelle d'un chien de chasse.
Une lice étant sur son terme
, La Fontaine, Fab. II, 7.Lice nouée, lice qui a été couverte et qui a retenu.
Fig. Femme lascive.
Je faillis à me pendre, oyant que cette lice Effrontément ainsi me présentait la lice
, Régnier, Sat. X.
HISTORIQUE
XIIe s. Pute mauvese, vil lisse abandonée
, Bataille d'Aleschans, V. 3041.
XIIIe s. Bien furent trente compaignon, Que chien, que lisses, que gaignon
, Ren. 10801. Les eux [yeux] ot gros comme une lische, Des oreilles ressembloit bische
, ib. 22713. D'une leisse vus veil [je vous veux] conter, Qui preste estoit à chaeler [faire ses petits]
, Marie de France, t. II, p. 86. Li vilains dit que hastive lisse fait filz aveugles
, Latini, Trésor, p. 365.
XIVe s. Il est acoustumé que nul taneur ne puet [peut] ne ne doit taner nul cuir de chien ou de lisse
, Du Cange, letissa.
XVIe s. Il lui fut advis qu'une lyce asprement courroucée abbayoit contre lui
, Amyot, Cimon, 33.
ÉTYMOLOGIE
Wallon, lèhe : namur. liche ; Ardennes, niche ; picard, liche ; provenç. leissa. Deux étymologies se disputent ce mot. La première lui donne une origine latine : lycisca ou lycisce, nom d'une chienne dans Virgile (lyciscus, chien-loup, diminutif de λύϰος, loup) ; Diez l'admet, observant toutefois qu'il faut prendre lycisce ; lycisca aurait donné en provençal leisca, et en picard lique. La seconde lui attribue une origine germanique : souabe, lätsch ; bavar. leusch, lusch ; Grandgagnage soutient cette opinion, qui paraît la moins probable.