« néanmoins », définition dans le dictionnaire Littré

néanmoins

Définition dans d'autres dictionnaires :

Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

néanmoins

(né-an-moin ; au XVIIe siècle, quelques-uns prononçaient neanmoins (e muet), contre quoi Marguerite Buffet, Observat. p. 136, met en garde. Il y a aujourd'hui une tendance mauvaise à prononcer né-a-moin), adv.
  • 1Non moins, toutefois, pourtant. Néanmoins je lui parlerai. Si néanmoins vous voulez faire le voyage. Les Machabées étaient vaillants, et néanmoins il est écrit qu'ils combattaient par leurs prières plus que par leurs armes, Bossuet, Mar.-Thér. Le pauvre, qui n'a rien, aura néanmoins de quoi subsister, parce que le riche le lui fournira, Bourdaloue, 8e dim. après la Pentecôte, Dominic. t. III, p. 106.
  • 2On l'employait autrefois avec ce. Ce néanmoins, madame, bon droit a besoin d'aide, Molière, Comtesse, 16.

HISTORIQUE

XIIIe s. Nenmains, quant le vens se fiert ens…, Rutebeuf, II, 462.

XIVe s. Et niantmoins il fait tousjours son devoir, Oresme, Éth. 25.

XVe s. Beau sire Dieu, qui a si hault lieu comme à l'ordre de chevalerie me laissastes monter et m'eleustes à vostre serviteur, neantmoins que je n'en fusse pas digne, Lancelot du Lac, t. III, f° 83, dans LACURNE.

XVIe s. Et neanmoins qu'il menast la vie que je vous dis, si estoit il prince craignant et aimant Dieu, Marguerite de Navarre, Nouv. XX. Il fault maintenir ce neantmoins l'ame en bonne trempe, Montaigne, I, 303.

ÉTYMOLOGIE

Néant, et moins : c'est-à-dire rien moins ; bourg. n'ômoin.