« remparer », définition dans le dictionnaire Littré

remparer

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

remparer (se)

(ran-pa-ré) v. réfl.
  • 1S'emparer de nouveau.
  • 2Établir un rempart, une défense pour se garantir de quelque attaque. Le régiment surpris se rempara dans la ville et se défendit dans les rues.

    Par extension. Qu'il n'y avait remède que d'entrer Au corps des gens, et de s'y remparer, D'y tenir bon…, La Fontaine, Belph.

    Fig. Voyez comme ils se remparent d'une sévérité affreuse et inaccessible, Guez de Balzac, De la cour, 6e disc.

  • 3 V. a. Couvrir d'un rempart (l'actif n'est pas dans l'Académie). Aux grandes commodités que ceux du dehors avaient d'entreprendre, ceux du dedans opposaient tant d'assiduité à remparer les brèches…, Malherbe, le XXXIIIe livre de T. Live, ch. 17.

HISTORIQUE

XVe s. Si fut capitaine [du chatel de Ber vich] Jean Bisset, un moult vaillant escuyer, lequel le fit remparer de tous points, Froissart, II, II, 15. Et que ce qu'ilz avoient remparé aux portes estoit jà abatu, Commines, II, 13.

XVIe s. Et là se remparoyt luy et ses gens, Rabelais, Garg. I, 28. Le venin, trouvant place vuide, se r'empare [s'empare de nouveau] des parties nobles, Paré, XXIV, 7. Il avoit occupé les pas et destroits des montagnes, et les avoit remparez tant de son armée qui estoit campée au pied de la montagne, que de murailles, Amyot, Cat. 26. Des chariots remparez de faulx, Amyot, Démétr. 69. Les Assyriens… ne logeoient jamais en camp qui ne feust fossoyé et remparé, Montaigne, I, 365.

ÉTYMOLOGIE

Re…, et emparer.