« repartie », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
repartie
- Réplique, réponse.
Tout ce que vous alléguez ici, ne me semble pas tant des objections que quelques murmures qui n'ont pas besoin de repartie
, Descartes, Rép. aux 5es. object. 14.Mais l'offensante aigreur de chaque repartie Dont vous…
, Molière, Femmes sav. IV, 3.Celui qui est d'une éminence au-dessus des autres, qui le met à couvert de la repartie, ne doit jamais faire une raillerie piquante
, La Bruyère, V.Pittacus avait les reparties promptes et vives
, Fénelon, Pittacus.De repartie en repartie Chacun se quitte en s'outrageant
, Lamotte, Fabl. III, 17.Ces reparties heureuses qui marquent également le coup d'œil vif de l'esprit et l'élévation du cœur
, Mairan, Éloges, Card. de Polignac.Un Achéen nommé Arcadion, homme d'esprit et prompt à la repartie
, Barthélemy, Anach. ch. 61.Des reparties aussi promptes que l'éclair laissent après elles tantôt une lumière vive, tantôt la haute opinion qu'ils [les Spartiates] ont d'eux-mêmes et de leur patrie
, Barthélemy, ib. ch. 48.La crainte d'une repartie spirituelle et piquante est, dans le monde, le frein le plus sûr de l'impertinence et de la méchanceté
, Genlis, Mlle de la Fayette, p. 110, dans POUGENS.On parlait de généalogie devant M. de Catinat : "Pour moi, dit-il en souriant, je descends de Catilina." De Caton, monseigneur, lui répondit quelqu'un ; l'heureuse repartie !
Marmontel, Œuv. t. V, p. 141.N'avoir de repartie à… sinon que… n'avoir rien à répondre …si ce n'est que.
À de telles raisons je n'ai de repartie, Sinon que c'est à moi de rompre la partie
, Corneille, la Suiv. V, 1.Sans repartie, sans qu'il soit possible de répondre, sans conteste.
Sans repartie, La femme est toujours femme, et jamais ne sera Que femme, tant qu'entier le monde durera
, Molière, le Dép. IV, 2.Pompone les avait souvent mis [Louvois et Colbert] sans reparties, lorsqu'ils avaient hasardé de le contredire
, Saint-Simon, 71, 164.On dit dans le même sens : qui ne souffre pas de repartie.
Ce ministre [M. Basnage] croit tout sauver en dissimulant ce qui ne souffre point de repartie
, Bossuet, Déf. var. 1er disc. 18.
HISTORIQUE
XIIIe s. Celui qui siens est tous, Ki pas n'enquiert departie De sa douce repartie, De sa douce compaignie
, Mss. de poésie franç. av. 1300, t. III, p. 1080, dans LACURNE.
XVIe s. Après plusieurs reparties très aigres, il se leva de table, outré de dépit et de colere
, D'Aubigné, Vie, XLVI.
ÉTYMOLOGIE
Repartir 1.