« traitable », définition dans le dictionnaire Littré

traitable

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

traitable

(trè-ta-bl') adj.
  • Doux, maniable, facile. Que le son d'un écu rend traitables à tous, Corneille, Ment. I, 1. Il faut, parmi le monde une vertu traitable ; à force de sagesse, on peut être blâmable, Molière, Mis. I, 1. Je vous demande pardon, mon cousin, je ne suis pas si traitable sur son absence [de ma fille] que sur la vôtre, Sévigné, à Bussy, 19 mai 1677. Votre bise est-elle traitable ? Sévigné, 24 sept. 1675. Louis même, dont la constance ne peut vaincre ses justes douleurs, les trouverait plus traitables dans cette pensée, Bossuet, Mar.-Thér. Aujourd'hui, vieux lion, je suis doux et traitable, Boileau, Épît. v. C'est le privilége de tous les arts de rendre les hommes plus traitables, Voltaire, Russie, anecdotes.

HISTORIQUE

XIIIe s. D'or et d'argent, porce qu'il ierent [étaient] Traitable et precieus, forgierent Et vasselmentes et monnoies, la Rose, 9676.

XVe s. Ces paroles douces et traitables amoliirent grandement la pointe de l'ire que l'empereur avoit, Froissart, II, III, 93.

XVIe s. Quoyque j'eusse la santé ferme et entiere et quant et quant un naturel doulx et traictable, Montaigne, I, 195. Ceulx qui nous desconseillent les femmes riches, de peur qu'elles soient moins traictables et recognoissantes, Montaigne, II, 84.

ÉTYMOLOGIE

Prov. tractable ; esp. tratable ; ital. trattabile ; du lat. tractabilem, de tractare, traiter.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

TRAITABLE. Ajoutez : - HIST. XIIe s. À toz bons ert [Jesus sera] dous et traitables, Et au [sic] mauvès espoentables, Macé, Bible en vers, f° 108, 2e col.