« zélé », définition dans le dictionnaire Littré

zélé

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

zélé, ée

(zé-lé, lée) adj.
  • Qui a du zèle. Car il contrôle tout, ce critique zélé, Molière, Tart. I, 1. Nous ne sommes plus étonnés de voir que les papes et quelques évêques aient été si zélés contre le sens de Jansénius, Pascal, Prov. XVIII. Toute la France destinait la charge de chancelier à un ministre si zélé pour la justice, Bossuet, le Tellier. Mais ce sujet zélé qui, d'un œil si subtil, Sut de leur noir complot développer le fil, Racine, Esth. II, 3. Le fameux Zuingle, en établissant sa secte, avait paru plus zélé pour la liberté que pour le christianisme, Voltaire, Mœurs, 129. Une rustique épouse et soigneuse et zélée… M'offrirait un doux miel, les fruits de mon verger, Chénier, Élégies, II, 22.

    Substantivement. Un zélé, une zélée. Ne vous représentez pas ici un de ces zélés fastueux qui n'aiment, pour ainsi dire, à placer leur argent [leurs charités] que sur le public…, Massillon, Or. fun. Villars. Nous n'aimons pas les zélés qui font profession de mépriser tout ce dont nous nous piquons, Vauvenargues, Max. CCXLI.

    Faux zélé, celui qui est animé d'un zèle faux pour la religion. Cent mille faux zélés, le fer en main courants, Boileau, Sat. XI. Les faux zélés, l'espèce d'hommes la plus dangereuse, crièrent contre Molière, et séduisirent même quelques gens de bien, Voltaire, Vie de Molière.

HISTORIQUE

XVIe s. Tel seize qui de foy se vante Ne voudroit ainsy mettre en vente Son corps par pieces estallé, Et veut qu'on l'estime zelé, Sat. Ménippée, l'âne ligueur.

ÉTYMOLOGIE

Zèle.